Au début des années 2000, en France, le port du voile islamique à l’école, et plus largement le port du voile dans les lieux publics fait débat. « Mon propos n’est pas de prendre position, mais d’imaginer ce que pourraient être les chefs-d’oeuvre de nos
musées si les femmes devaient effectivement être voilées ».
Il ne resterait que leur regard, leur regard et une silhouette.
Et même avec cet artifice qui ampute, qui minimise l’oeuvre, ces femmes resteraient reconnaissables.
Alors à quoi bon ce voile ?
Ce sont les pixels qui créent un voile numérique.
Les écrans eux aussi interviennent et imposent leurs formats, les bugs d’affichage ne sont pas à exclure, alors le regard que nous portons aux oeuvres change à notre insu.
La technologie à son tour masque l’oeuvre, jusqu’à quand restera-t-elle reconnaissable ?