Aborigène Taïwanaise de la tribu Lu-Kai, Eleng Luluan ressent une relation très intime et spécifique avec la terre. Quand elle marche dans un champ, elle se sent accompagnée des milliers de substances de la nature.
En 2009, le typhon a provoqué de graves glissements de terrain dans les montagnes du sud de Taiwan et des inondations catastrophiques. Il a frappé violemment la ville natale de Eleng, Ping-Dong, qui a presque été complètement détruite « Les maisons, les forêts du territoire aborigène ont disparu en trois jours.
Dans la tradition de la tribu d’Eleng, le lys est le symbole de « la pureté ». Il n’y a que les femmes chastes qui peuvent porter le lys sur la tête, sinon elles portent une fleur sauvage. Dans la pensée de la tribu Lu-Kai, une femme est comme une terre, si elle est endommagée, elle ne peut pas retourner dans le passé. La figure du lys se présente souvent dans les travaux d’Eleng, il est comme l’aile de l’oiseau qu’elle n’arrive jamais à toucher. C’est le symbole du manque, de la perfection, de l’utopie. « Je souhaiterais que les humains puissent échanger leurs vies, (…) pour parcourir la vie de l’autre, sinon on ne se comprendra jamais. » dit-elle.