22 mn pour 22 personnes – Inspirée des Prophéties de Léonard Da Vinci
Coproduction libre et gracieuse Maison Laurentine, Château de Faverolles, Company LÖ
Des hommes qui dorment.
Du rêve
Des fourmis
Des peuplades nombreuses.
Ils courrent après les choses les plus belles,
de la façon la plus barbare.
Cela pour le jour et la nuit.
Ils marchent sans se mouvoir,
ils conversent avec les absents,
ils entendent ceux qui ne parlent pas.
D’un tout petit commencement s’élèvera ce qui rapidement grandira :
Ils/Elles ne respecteront nulle chose créée.
Une collaboration de Camille Renarhd & Andreas Rathgeb sur une invitation de Pierre Bongiovanni.
Conception :
- Camille Renarhd (Canada) : Chorégraphe des sons&espaces / voix / zoom / chants / balais /
- Andreas Rathgeb (Suisse) : Architecte des bruits nus / Concert de gouttes / Spacialisation sonore /
Avec / with :
- Guillaume Bertrand (France) : voix / techniques des hauteurs
- Roselyne Burger (France) : violon d’hermanita / voix / déclensoeur
Tous les sons ont été récoltés durant une résidence de Camille Renarhd à la Maison Laurentine et au Château de Faverolles (non traités après récolte).
Dans les fondations du chantier libre : Norbert, Marie-Solange, Julien, Anne, Alex et Pierre.
Ce projet est né d’un pari lancé par-dessus l’océan entre Aubepierre et Montréal, à savoir faire entendre dans la Tour du Petit Sault (1510) les Prophéties de Léonard Da Vinci ( 1452 – 1519).
Cette première rencontre entre Andreas R. et Camille R. est la clef de voûte du projet.
La Tour de Langres devient leur point d’ancrage et les mots de Léonard Da Vinci, leur Flottilla.
Ils se reconnaissent dans la matière brute des sons, loin des effets, dans l’envie d’entendre les mots, les murmurés des voix, toutes proches, mais aussi dans le désir que les sons et les chants bousculent les phrasés et multiplent les sens. Les rugosités du lieu, les échos de la route, le violon de l’hermanita, les voix des murs occupent autant l’espace sonore que les textes. Ici, il ne s’agit pas de tout entendre, mais plutôt de circuler du proche au lointain saisie par les vibrations des images-sons.
Aussi, la tour du petit-Sault est l’une des 7 portes que compte la ville de Langres. C’est une ancienne tour d’artillerie ayant le rôle de surveiller les environs. Nous sommes donc à l’abri sous ses voûtes. La guerre peut arriver. Pourtant elle n’arrive jamais. Parfois, il semble que des tirs résonnent au lointain. Mais sans doute n’est-ce que les clameurs d’une fête ou l’écho d’un orage.
Quiconque a entendu, ne serait-ce qu’une seule fois, une détonation doit être considéré comme un sage. Cet homme connaît ce que les autres ignorent. Il convient de la traiter avec déférence. Il détient peut-être le secret de la vie. — In Bienvenu en enfer – Sarajevo mode d’emploi d’Ozren Kebo