"La marche est très apaisante. Pas après pas, un pied marche vers le futur et l’autre vers le passé. N’as-tu jamais pensé à cela ? Nos corps sont pris au milieu. La partie difficile est de rester dans le présent. Être vraiment ici."— Janet Cardiff, Her Long Black Hair.
Dans Perchoir-écho, l’artiste taiwanaise Hsin-I CHUANG, représente, sous la forme d’une installation, une matérialité de la fragilité en relation avec le passé. Cela consiste en l a mise en place de quatre éléments : des petites maisons en cire enveloppées de photographies en noir et blanc, un tissu, des savons et une vidéo projetée. Des relations se tissent entre les éléments, matériaux et images, possédant tous le même statut en terme d’importance.
Pour instaurer un dialogue direct entre le spectateur et son environnement, l’artiste s’applique à montrer que la perception engage tous les sens . Les matériaux et l es odeurs font renaître des émotions (et la sensibilité tactile). Le sol d’un lavoir authentique, situé au bord d’une rivière, se couvre d’un tissu . A son centre, des morceaux de savon sont disposés côte à côte. Ils sont devenus tous fins et fragiles à force de lavage. En plus dans le même espace, des petites maisons en cire, qui enveloppent des photographies en noir et blanc, sont flottées (suspendues) sur une rivière claire, en présentant ses reflets. L’atmosphère est représentée de façon très poétique comme un écho dans la mémoire. À partir de ces matériels fragiles et à travers l’utilisation des photographie et une vidéo projetée. L’artiste s’interroge sur une histoire du lieu d’exposition et par sa propre mémoire intime. Les installations qu’elle réalise font ressortir une perception qui est inhérente au corps. Cette perception ouvre “La Matérialité de Souvenir “ en manifestant sur la matérialité de la matière.