En entrant dans ce lieu autrefois bruyant et habité, aujourd’hui silencieux, on se retrouve face à un hibou monstrueux, gardien des lieux et de son habitant... Il est en effet perché sur le dos de son porteur, accablé sous le poids de l’animal-esprit. En s’approchant on découvre dans les cellules de chaque côté de l’allée centrale des « restes », des matériaux bruts de création de cette sculpture massive, mélangeant plâtre et papier dessiné…
Ce monstre est peut-être le gardien d’un trésor... le trésor de l’immortalité ? Ici où est le trésor ? L’oiseau symbolise-t-il le monstre intérieur de l’artiste ?
Cette installation fait référence à la gravure de Goya « Le sommeil de la raison engendre des monstres » qui présente l’artiste endormi, assailli par des dizaines de chouettes ou chauves-souris représentant les visions, les monstruosités transformées en Art. Ici, le monstre domine son propre créateur ; ils ne font qu’un, ils sont unis et ont besoin l’un de l’autre.
Monstrum, en latin :
- 1. monstre, chose étrange et hideuse qui sort de la nature ;
- 2. L’avertissement des dieux, le présage divin et le fait prodigieux.
Par extension : fléau, malheur qui nous tombe dessus...
Ou bien est-ce aussi la merveille, la chose incroyable et prodigieuse ?