Par une ouverture étroite et sombre, le regard du spectateur tombe sur une image un peu magique, étrange, chamanique : c’est une apparition du vieux cheval blanc à l’intérieur duquel danse depuis des siècles le vieux chaman, se mouvant éternellement dans le corps de l’animal.
Cette danse fiévreuse du chaman prolonge joyeusement la longue vie de son hôte-esprit ; elle célèbre l’identification à l’impérissable. Comme un rituel ou sur un autel d’offrandes, des petits tas de poils blancs sont disposés méticuleusement autour du dessin, sur les tablettes.
Cette image centrale fait écho au très vieux cheval blanc présent au village voisin de Dancevoir. Au bord du champ, on rêve de voir danser cet être merveilleux.