Métaphore du cheminement, la série " Calvaire" invite à une déambulation autour d’une suite de quatorze petits tableaux en référence aux quatorze stations emblématiques du Chemin de croix.
Ces figures de paysage, à la gestuelle tragique et dont les formes compulsives s’entraînent à la reviviscence de la nature, seraient prétexte à suggérer une représentation qui oscille entre la culture originelle ancrée dans le sol et l’idée de la résurgence d’un mythe sorti de terre.
Au-delà d’une réalité tangible, l’arbre est sujet regardé et sujet regardant et, face à nous, tout à la fois un double assujetti et une figure humanisée.
Par des images plutôt silencieuses, réunies par familles, la place de ma photographie est basée sur un paysage de proximité qui se répète comme la multiplication d’un pas au service d’un parcours mental (celui du souvenir, de l’avenir, celui de la marche, d’un déplacement).
La question de formes et d’interprétations qui suit une saisie du réel est par essence ambivalente et, reproduisant d’abord une immédiateté dont il faut se séparer, l’exercice du détail vers une figure générale souffre de sa propre altérité.
Tirages jet d’encre noir et blanc sur papier Baryta format 30 x 40 cm réalisés par l’atelier Philippe Guilvard